Violences faites aux femmes : signature d’un contrat local à Hautmont

Publié le | Temps de lecture : 4 minutes

Aurore Bergé, ministre de l’Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations, s’est rendue à Hautmont (59), le vendredi 4 avril, pour signer un contrat local contre les violences conjugales, sexistes et sexuelles. Cette initiative fait suite au drame qui avait bouleversé le territoire en janvier 2025, le féminicide d’Isabelle par son conjoint. 

Des actions locales de prévention et de sensibilisation renforcées 

Depuis cet événement, la commune a déployé des actions de sensibilisation afin d’alerter la population à ce fléau et de valoriser le numéro d’aide 3919. Des initiatives efficaces puisque le nombre de signalements des proches, des voisins, des professionnels de santé se sont multipliés en trois mois pour alerter et prévenir les violences.

Pour soutenir ces actions locales et renforcer la lutte contre les violences intrafamiliales à l’encontre des femmes, la ministre a signé un plan d'action local, en lien avec tous les services de l'État, le procureur de la République et les collectivités. Il vise à : 

  • améliorer la coordination des acteurs locaux ;
  • développer la prévention et le repérage précoce des victimes avec un référent local sur les violences sexistes et sexuelles, des formations et une communication sur les dispositifs d’aide ;
  • renforcer la prise en charge des victimes ;
  • mesurer l'impact des actions menées.

Le dépôt de plainte à l’hôpital : pour un meilleur accompagnement des victimes de violences

La ministre s’est également rendue au centre hospitalier de Maubeuge pour signer une convention permettant que le dépôt de plainte soit réalisé directement à l'hôpital

L’hôpital est souvent la porte d’entrée des femmes victimes de violences intrafamiliales. Lorsqu’elles arrivent dans l’établissement, après une agression, elles sont plus à même de recevoir de l'aide et des conseils. La possibilité de porter plainte à l’hôpital est un moyen de mieux accueillir leur parole, les soutenir et les accompagner.

Aurore Bergé, ministre chargée de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations :

« Heureuse d'être ici dans un contexte qui est bien différent de celui d'il y a trois mois. Parce qu'il y a trois mois, c'était un drame absolu. C'était un féminicide et l'année s'était ouverte sur un féminicide ici à Hautmont. Et j'étais heureuse de venir à l'invitation du maire et des élus locaux qui s'étaient immédiatement saisis du sujet. Parce qu’il y a ceux qui préfèrent mettre la poussière sous le tapis parce que ce sont des moments douloureux. Et en fait, il faut mettre en lumière parce qu'il faut que ça provoque une réaction. Et c'est ce qu'on a constaté en voyant que le nombre de signalements a largement progressé. »

La ministre va à la rencontre des commerçants d'Hautmont, dans le centre-ville.

Stéphane Wilmotte, maire d'Hautmont : 
« Vous avez vu avec la ministre que nous avons fait un tour des commerçants. Beaucoup de commerçants sont déjà sensibilisés depuis quelques semaines, quelques mois, aux violences intrafamiliales. À travers l'autocollant, à travers le violentomètre que nous avons mis en place, tout ça commence un peu à porter ses fruits, et on va continuer. »

Aurore Bergé s'est rendue au centre hospitalier de Maubeuge pour l'ouverture du dispositif de dépôt de plainte à l'hôpital. Elle prend la parole dans le cadre de la signature de la convention permettant le dépôt de plainte directement à l'hôpital :
« Merci à toutes et tous pour votre engagement qui permet aujourd'hui la signature de cette convention. C'est des dispositifs dont on a absolument besoin de manière à compléter le parcours des victimes. »

Stéphane Wilmotte : 
« La charte qui était signée avec Madame la ministre, c’est une charte importante parce qu'elle va nous permettre de recueillir des plaintes au niveau de l'hôpital. Ce sont des moyens également au niveau du commissariat. Donc, globalement, des moyens supplémentaires pour nos communes, les collectivités et les établissements, pour justement bien accueillir et mieux suivre les victimes de violences intrafamiliales. »

Aurore Bergé : 
« Il faut aller vers les victimes là où elles sont. Et comme la première porte d'entrée, c'est souvent l'hôpital et c'est souvent les urgences de l'hôpital. Et bien c'est ici que les choses doivent se passer. »

Une professionnelle de santé du centre hospitalier s'exprime sur le cycle des violences conjugales : 
« Vous savez, les violences conjugales, c'est un cycle. Il y a quatre phases : le climat de tension, la phase de l'agression, la déresponsabilisation de l'auteur et la lune de miel. Et il faut savoir que quand une femme ici se rendra aux urgences, ça sera post-agression. Et donc c'est la phase où elle est plus à même de recevoir de l'aide et des conseils, elle sera beaucoup plus réceptive. Donc c'est pour ça que c'est bien de prendre en charge ici. »

Cartouche du ministère chargé de l'Égalité entre les femmes et les hommes et de la Lutte contre les discriminations
Liberté, Égalité, Fraternité

En savoir plus sur les dispositifs pour lutter contre les violences sexistes et sexuelles : Combattre toutes les violences sexistes et sexuelles

Crédit : Ministères sociaux / DICOM / Isa Harsin / SIPA

Choisissez un thème pour personnaliser l'apparence du site.