Le Gouvernement est pleinement engagé pour lutter contre la précarité menstruelle
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La précarité menstruelle constitue un enjeu important de santé publique et de solidarité. Elle concerne près de 2 millions de femmes dont l’accès aux protections hygiéniques est difficile ou impossible pour des raisons avant tout financières. Cette situation porte atteinte à leur dignité, constitue un frein à l’insertion de milliers de femmes en situation de précarité et augmente les risques de déscolarisation. C’est également un facteur de risque pour la santé en cas de renouvellement insuffisant des protections. À l’occasion de la Journée mondiale consacrée à l'hygiène menstruelle, le Gouvernement rappelle ses engagements pour lutter contre ce fléau.
Lors de son interview à Brut le 4 décembre 2020, le Président de la République a partagé son indignation de constater que de trop nombreuses femmes n’ont pas accès à des protections hygiéniques et se retrouvent, ce faisant, sans solution à l’approche de leurs règles. Il avait annoncé, à cette occasion, que le Gouvernement apporterait des réponses très concrètes à la question de la précarité menstruelle en 2021, et ce en synergie avec les associations compétentes. Suite à la publication de plusieurs rapports parlementaires, le Gouvernement a traduit en actes l’engagement du Président de la République. Plusieurs actions importantes sont ainsi menées par le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, le ministère des Solidarités et de la Santé, le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation ainsi que le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances.
Le ministère de la Santé et des Solidarités ainsi que le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances consacrent en 2021 cinq millions d’euros afin d’amplifier les expérimentations déjà entreprises en 2020 en direction des maraudes, des épiceries solidaires ou encore en facilitant l’organisation de collectes pour toucher plus massivement les personnes en situation de précarité et de très grande précarité.
Chaque année, ce sont 130 000 jeunes filles qui ont manqué l’école régulièrement. Pour répondre à ce besoin, le ministère chargé de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, en lien avec le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports, prolongera l’expérimentation conduite à Lille et l’étendra à cinq nouveaux départements de l’Hexagone et d’Outre-mer : les Alpes-Maritimes, les Ardennes, les Landes, la Réunion et la Seine-Saint-Denis.
Par ailleurs, la lutte contre la précarité étudiante, aggravée par la crise sanitaire, est l’absolue priorité du ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation. C’est pourquoi la ministre Frédérique Vidal a annoncé, en complément des nombreuses aides déjà déployées, la gratuité des protections hygiéniques pour les étudiantes. Ainsi, les résidences universitaires des CROUS et les services de santé universitaires ont été équipés en distributeurs de protections hygiéniques gratuites et respectueuses de l'environnement. À partir de la rentrée de septembre, ces distributeurs seront déployés dans les restaurants universitaires afin d’être accessibles au plus grand nombre. Les objectifs du Gouvernement sont les suivants :
- Faciliter l’accès aux protections périodiques pour les femmes précaires à titre gratuit ou à prix symbolique ;
- Contribuer à lever le tabou et la stigmatisation sur les menstruations avec des programmes de sensibilisation ;
- Sensibiliser davantage et dès le plus jeune âge à l'importance d'une bonne hygiène ;
- Réduire les inégalités entre les femmes et les hommes, notamment en matière d’insertion sociale et professionnelle.
Ces quatre objectifs sont au cœur de l’action gouvernementale à destination des femmes précaires ou en très grandes précarité (femmes sans-abri et femmes incarcérées), des jeunes collégiennes, lycéennes et des étudiantes.