Remise officielle du rapport finalisé sur les violences sexistes et sexuelles sous relation d’autorité et de pouvoir

Communiqué de presse

Publié le | Temps de lecture : 3 minutes

Lundi 18 novembre 2024

La lutte contre les violences faites aux femmes est une priorité érigée en Grande Cause Nationale depuis 2017. Mais sept ans après le mouvement #MeToo et cinq ans après le Grenelle des violences conjugales, les faits de violences sexistes et sexuelles persistent. Leur nombre, qu’il soit enregistré par les services statistiques de l’État ou relevés par les associations, demeure à des niveaux trop importants. À travers des évènements médiatisés, dans le monde du sport, du cinéma, mais aussi de la santé et des institutions politiques ou encore des armées, ces faits sont rendus de plus en plus visibles.

Les violences touchent particulièrement ces milieux d’influence, de pouvoir et d’autorité. Le sexisme, l’emprise et les violences se nichent de façon insidieuse dans certaines relations de pouvoir, d’autorité, de subordination, bien au-delà des relations de travail. Les mécanismes de domination sont les mêmes et peuvent se retrouver dans l’ensemble des situations où existe un rapport d’autorité.

Les propos sexistes et le « sexisme d’atmosphère » sont l’antichambre des violences. Les chiffres sont accablants : en 2021, près de 1,4 million de femmes a déclaré avoir subi des violences sexistes et sexuelles hors du cadre familial. Parmi ces victimes, seules 2 % ont porté plainte. Chaque jour, des femmes sont victimes de comportements sexistes ou de violences sur le lieu de travail ou dans leur club de sport.

Il est indispensable de continuer à briser le silence et endiguer ces comportements graves. Dans ce contexte, une mission interministérielle sur les violences sexistes et sexuelles sous relation d’autorité et de pouvoir a été confiée par le Gouvernement au début de l’année 2024. Entre février et juin 2024, la mission a conduit près de 70 auditions auprès de 140 personnes, relevant du Gouvernement, de l’administration, des associations, de la Justice, des entreprises, de la société civile et des médias.

Le rapport propose 15 recommandations concrètes pour intensifier l'action, basées sur 4 piliers : Prévenir, Repérer, Sanctionner, Accompagner et réparer.

« Le sport, la jeunesse et la vie associative ne sont malheureusement pas épargnés par les violences sexistes et sexuelles. Ils le sont d’autant moins que le rapport d’autorité y est omniprésent. Ces dérives affectent la société dans un pays où les questions de sécurité réelles ou ressenties deviennent un élément important du débat public. Ce rapport met en lumière les moyens nécessaires pour lutter contre ce fléau. La sécurité n’est pas une option pour notre jeunesse. Nous continuerons d’avancer ensemble, pour que le sport et les activités extra scolaires soient plus justes et plus sûrs. »
Gil AVÉROUS, ministre des Sports, de la Jeunesse et de la Vie Associative

« La lutte contre les violences sexistes et sexuelles est la grande cause du quinquennat. Ces violences touchent particulièrement les milieux d’autorité et de pouvoir. N’attendons pas une énième polémique pour ouvrir les yeux, à nous de briser l’omerta. Fruit d’un travail sérieux, basé sur une réelle expertise, je suis convaincue que ce rapport nous apportera de nombreuses pistes concrètes pour enfin endiguer ce fléau et que la honte change de camp. »
Salima SAA, secrétaire d’Etat chargée de l’Egalité entre les femmes et les hommes   


La cérémonie de remise du rapport s'est tenue le lundi 18 novembre 2024 à 9h30 à l’Hôtel du Petit Monaco – 55, rue Saint-Dominique – PARIS 07.


Ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative
Cabinet de M. Gil AVEROUS
Mail : sec.presse.sports@jeunesse-sports.gouv.fr
95, Avenue de France
75013 PARIS

Secrétariat d'Etat chargé de l'égalité
entre les femmes et les hommes
Cabinet de Mme Salima SAA
Mail : sec.presse.efh@social.gouv.fr
55, rue Saint-Dominique
75007 PARIS