Lutte contre les mutilations sexuelles féminines : Augmentation de 300 000 euros en 2022 du budget dédié par le Gouvernement
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Fermement attachée à la défense des droits des filles et des femmes, la France a fait de la promotion de l’abandon des mutilations sexuelles féminines une priorité de sa diplomatie féministe, conformément à l’esprit de l’objectif de développement durable 5. À l’occasion de la dixième Journée internationale de la tolérance zéro à l’égard des mutilations sexuelles féminines et dans un contexte aggravé par la pandémie de Covid-19, la France appelle la communauté internationale à redoubler d’efforts pour mettre fin à ces pratiques.
Premier pays européen à pénaliser la pratique des mutilations sexuelles féminines, la France a poursuivi une action ferme et engagée afin de mettre fin à cette pratique au niveau national. En 2022, le soutien financier apporté par l’État à ce domaine d’action augmentera de 300 000 euros par rapport à 2021 dans le cadre du Plan national d’actions contre les mutilations sexuelles féminines lancé en 2019.
Aussi, pour sa troisième année de mise en œuvre, la ministre remercie les partenaires ministériels et associatifs impliqués dans le déploiement du Plan national d’action visant à éradiquer les mutilations sexuelles féminines. Elle souligne tout particulièrement le bon déroulé en 2021 de l’expérimentation d’un protocole de recueil de données directement auprès des femmes vivant en France. La conduite de cette expérimentation, financée par le ministère chargé de l’Égalité, a été confiée à Marie Lesclingand, maîtresse de conférence en sociologie à l’Université Côte d’Azur et à Armelle Andro, professeure de démographie à l’Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne.
L’enquête a été réalisée dans trois départements pilotes : les Alpes-Maritimes, le Rhône et la Seine-Saint-Denis. Durant les sept semaines de collecte, ce sont 41 établissements de santé qui ont participé à l’enquête (maternités, centres PMI-CPEF, centres départementaux de prévention santé, centres de vaccination internationale, centres de médecine préventive universitaire) et 58 personnes ont été impliquées dans la collecte des questionnaires. Au total, 3 124 femmes adultes ont été sollicitées dont 2 508 ont accepté de répondre, soit un taux de réponse de 80 <%.
Les données recueillies seront analysées afin de déterminer la pertinence et la faisabilité d’une extension de ce nouveau protocole à l’ensemble territoire national. Une telle extension permettrait de connaitre davantage la réalité du phénomène de mutilations sexuelles féminines en France.
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Ministre déléguée auprès du Premier ministre chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances
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