Le Gouvernement lève le tabou de l'hygiène menstruelle

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Le Gouvernement lève le tabou de l'hygiène menstruelle

A l’occasion de la journée mondiale pour l’hygiène menstruelle des femmes, mardi 28 mai, Marlène Schiappa a réuni plusieurs ministres, parlementaires, entrepreneuses, industriels, experts et associations pour convenir d’une stratégie afin d’améliorer concrètement la vie de toutes les femmes.

La précarité menstruelle est un sujet majeur porté par des réseaux féministes et sur les réseaux sociaux. Les enjeux de santé environnementale (composition des produits) et les initiatives politiques, entrepreneuriales et de la société civile ont été présentés. Ce sujet était un sujet tabou : il est en passe de devenir un sujet politique et éminemment interministériel.  

Etaient présents :

  • Quatre ministres : Marlène Schiappa, Christelle Dubos, Brune Poirson, Agnès Pannier-Runacher ;
  • Plusieurs parlementaires : Olivia Grégoire, Céline Calvez, Patricia Schillinger, Laëtitia Romeiro-Dias, Gaël le Bohec, Marie-Pierre Rixain ;
  • Des membres de la société civile : des représentants de l'UNICEF, la journaliste et podcasteuse Karima Peyronie, une entrepreneuse…

Initiatives du gouvernement

  • Mobilisation inédite du Gouvernement qui, pour la première fois, réunit toutes les parties prenantes pour travailler sur le sujet : Marlène Schiappa a souhaité réunir plusieurs ministres, parlementaires, entrepreneuses, industriels… pour convenir d’une stratégie commune, innovante et inédite, qui améliorera concrètement la vie de toutes les femmes.
  • Marlène Schiappa confie une mission relative à l’expérimentation de la gratuité des protections hygiéniques / menstruelles à la Sénatrice Patricia Schillinger : dans le cadre du PLFSS 2019, Patricia Schillinger  avait présenté un amendement prévoyant une expérimentation visant à distribuer gratuitement dans plusieurs lieux (écoles, hôpitaux, lieux de privation de libertés, …) des produits menstruels pour les femmes en situation précaire. Le Gouvernement s’était engagé à agir rapidement pour améliorer l’accès des femmes précaires aux produits hygiéniques : c’est l’objectif de la mission confiée par Marlène Schiappa à Patricia Schillinger, qui étudiera les objectifs et modalités d’une expérimentation de la mise en place d’un dispositif de distribution gratuite de protections hygiéniques.
  • Le ministère de la Transition écologique et solidaire travaille, autour de Brune Poirson, à l’introduction, dans le projet de loi sur l’économie circulaire, de mesures relatives aux produits d’hygiène
  • Le ministère des Solidarités et de la Santé travaille, autour de Christelle Dubos, à améliorer l’accès aux protections hygiéniques pour les femmes les plus précaires : pour améliorer rapidement la situation des femmes les plus en difficulté, Christelle Dubos travaille, en lien étroit avec Julien Denormandie, aux moyens de mieux soutenir l'action des associations de lutte contre la précarité et les structures d’accueil des femmes sans-abri. Les échanges de la journée du 28 auront permis de préciser les besoins et les pistes d’action à privilégier.
  • Le ministère de l’Économie et des Finances travaille, autour d’Agnès Pannier-Runacher, à améliorer la sécurité, l’information aux consommatrices quant à la composition et à l’utilisation des protections menstruelles et l’accessibilité des produits. Tout d’abord, sur la sécurité, si l’ANSES a conclu dans son rapport en 2018 à l’absence de risque chimique lié à l’usage de ces produits, le ministère travaille avec les industriels afin qu’ils répercutent sur le processus de fabrication des produits d’hygiène féminine les enseignements tirés des diagnostics en cours sur la fabrication des couches. Ensuite, en termes de transparence sur la composition et d’information des consommatrices sur les risques, les efforts doivent se poursuivre en particulier sur les emballages et notices d’utilisation, et sur la sensibilisation au Syndrome du Choc Toxique (SCT). Une enquête de la DGCCRF a été lancée sur la sécurité et l’information des coupes menstruelles et sera publiée fin 2019. Enfin, sur l’accessibilité, les produits d’hygiène menstruelle relèvent désormais du taux réduit de TVA à 5,5%. L’évolution des prix montre que cette baisse de TVA a bien profité aux consommatrices. En complément, une réflexion est en cours sur les initiatives de collecte pour contribuer à l’accès des populations les plus démunies.

  Initiatives des parlementaires

  • La députée de Paris Olivia Grégoire est revenue sur la collecte de protections hygiéniques qu’elle a organisée à l’Assemblée nationale au profit de l’association Féminité sans abri pour le 8 mars.
  • La députée des Hauts-de-Seine Céline Calvez s’est exprimée sur l’entreprenariat en matière d’hygiène menstruelle et reviendra sur la start-up de sa circonscription qui développe des coupes menstruelles ergonomiques sans tige.
  • La Sénatrice Patricia Schillinger se voit confier par Marlène Schiappa une mission relative à l’expérimentation de la gratuité des protections hygiéniques / menstruelles.
  • La députée de l’Essonne Laëtitia Romeiro-Dias est missionnée par la Délégation aux droits des femmes de l’Assemblée nationale pour une mission relative aux menstruations, qui commencera début juin.
  • Le député d'Ille-et-Vilaine Gaël le Bohec est intervenu sur la question de l’accès des femmes en prison aux protections menstruelles.

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