Face à l’intolérance, à nous de faire la différence
Une nouvelle campagne contre les discriminations et violences subies par les personnes LGBT+
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À l’occasion de la Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, ce 17 mai, Olivier Véran, ministre des Solidarités et de la Santé, Élisabeth Moreno, ministre déléguée auprès du Premier ministre, chargée de l’Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l’Égalité des chances, la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH) et Santé publique France s’associent pour lancer une campagne de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et identité de genre et leur impact sur la santé.
Cette campagne, acte 1 du Plan national d’actions pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti LGBT+, lancé le 14 octobre 2020, vise à diminuer les actes de discrimination et de violence dont sont victimes les personnes LGBT et à favoriser une meilleure acceptation des minorités sexuelles au sein de la société : Face à l’intolérance, à nous de faire la différence.
Un encouragement à la tolérance et un pas vers l’acceptation totale
L’indignation face aux discriminations, bien que mobilisatrice sur le plan émotionnel, ne suffit plus à faire évoluer les représentations et les comportements. C’est pourquoi, les pouvoirs publics lancent aujourd’hui une vaste campagne avec une approche positive et inclusive. Son objectif est de montrer la diversité des sexualités et des identités de genre et de valoriser leur acceptation pour susciter davantage l’adhésion de tous les publics.
A partir du 17 mai et pendant 3 semaines, la campagne « Face à l’intolérance, à nous de faire la différence » se déploiera sur tous les canaux (TV, VOL, affichage, print, digital avec le #JeFaisLaDifférence) avec la volonté d’aller à la rencontre de tous les Français. Le principe créatif du film de la campagne s’appuie sur la chanson "Nous les amoureux", hymne à l'amour réprimé des couples homosexuels. En 120 secondes, le film met en scène l’avancée de la société sur la question des sexualités plurielles et célèbre le quotidien des personnes LGBT+ intégrées dans une France acceptante (voir la vidéo).
En fin de spot, un message invite les spectateurs à consulter le nouveau site Questionsexualité.fr qui donne accès à une information de référence sur la sexualité et traitera des questions de discrimination. Pour le digital, une série de podcasts intitulée « Et alors », a été produite pour une diffusion sur les réseaux sociaux. Ces podcasts recueillent destémoignages qui montrent comment le cheminement du cercle familial proche vers l’acceptation d’une personne LGBT peut être plus ou moins rapide ou plus ou moins compliqué. Il est, dans tous les cas, crucial pour les personnes.
Le dispositif sera complété par l’activation de partenariats touchant de nombreux publics et secteurs : professionnels de santé, milieu du travail, entourage familial, et avec des actions fortes menées dans le milieu scolaire et universitaire et le milieu du sport. Parce que les conséquences des discriminations sur la santé sont lourdes et préjudiciables pour l’ensemble de la société, il est primordial de se mobiliser : « Face à l’intolérance, à nous de faire la différence ».
Les discriminations, un enjeu de santé publique
Aujourd’hui, malgré des avancées en termes de droits et une meilleure acceptation sociale, les expériences discriminatoires et les violences en raison de l’orientation sexuelle ou identité de genre sont nombreuses. En 2019, 35 % des personnes LGBT ont fait l’expérience d’au moins une forme de discriminations au cours de leur vie en raison de leur orientation sexuelle ou identité de genre* . Ces discriminations et violences affectent la santé des personnes qui les subissent de manière globale (physique et mentale).
Santé publique France dresse aujourd’hui un panorama des impacts de ces discriminations sur la santé à partir d’une synthèse de la littérature et d’un numéro spécial du BEH et le constat est sans appel. Les conséquences sont nombreuses en termes de troubles psychologiques et identitaires, de consommations de substances pyschoactives, de santé sexuelle dégradée, de difficultés de dialogue avec les professionnels de santé et de renoncements aux soins.
Quelques chiffres et faits
- Deux fois plus d’épisodes dépressifs caractérisés (EDC) et trois fois plus de tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois chez les lesbiennes, les gays et les bisexuel∙le∙s que chez les hétérosexuel le s. (Baromètre Santé publique France 2017).
- Plus de la moitié (56%) des personnes transgenres interrogées via les réseaux sociaux en 2014 déclarait avoir fait une dépression suite à des actes transphobes et 18% une tentative de suicide.
- La non acceptation par la sphère familiale de l’homo-bisexualité contribue à altérer l’état de santé mentale des femmes cisgenres homosexuelles ou bisexuelles
- La question de l’orientation sexuelle est peu abordée en consultation de médecine générale : 49% des lesbiennes et 40% des homosexuels masculins n’ont jamais parlé de leur orientation sexuelle à leur médecin. Cette absence de communication ne permet pas de prendre en compte les besoins spécifiques des personnes LGBT en termes de dépistage et de vaccination par exemple.
- Une personne sur quatre déclarait avoir renoncé à voir un médecin au cours des 12 derniers mois de crainte d’être discriminée du fait de sa « transsexualité».
Voir le dossier de presse sur l'impact des discriminations sur la santé
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Photo : Santé publique France